Le plan de licenciements le plus massif de ces dernières années est sans conteste celui décidé par le président Macron, son premier ministre Edouard Philippe et Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation Nationale, qui suppriment plus de 200 000 contrats aidés.
Dans l’éducation, sur les 70 000 contrats aidés, 23 000 seront supprimés, près de 30% ! Tous ces collègues, déjà précarisés et sous-payés, sont maintenant mis à la porte, après avoir assuré dans les établissements les tâches indispensables à leur fonctionnement : nettoyage, secrétariat, surveillance, restauration, accompagnement des élèves en situation de handicap, etc.
Et dans votre établissement, qui est renvoyé ? La personne de l’accueil ? Celle qui fait l’entretien ? Qui s’occupe des élèves en difficulté ou qui surveille la cour ? Ils-elles vont pointer à Pôle Emploi dès demain matin, vous trouvez ça normal ?
Dans les médias, les dirigeants de l’enseignement privé sous contrat (le Secrétaire Général de l’Enseignement Catholique, Diwan…) expriment « leur inquiétude ». Mais ce n’est pas à nos collègues précaires qu’ils pensent, c’est au fonctionnement de leurs établissements. Beaucoup d’entre eux ont profité pendant des années de cette manne de la précarité, en renvoyant ces collègues à la fin de leurs contrats… pour, cyniquement, les remplacer par d’autres.
Les mesures décidées froidement par le gouvernement ont des conséquences réelles, sur des « vrais » gens, sur nos collègues. La médiatisation des « contrats aidés » aux restos du cœur de Grenoble, qui « ne pourraient plus servir de repas », a obligé le 1er ministre a reculer sur ce cas particulier. Le gouvernement navigue à vue et n’avait pas pris la mesure de la contestation sur le sujet. Nous pouvons le faire reculer dans tous les secteurs.
Les contrats aidés ne « seraient pas efficaces pour le retour à l’emploi » ? Soit. Modifions le système et embauchons ces salariés en CDI ! Les milliards par an d’économie que le gouvernement a décidé d’offrir aux foyers redevables de l’Impôt sur la Fortune permettraient de financer cette redistribution !
Le 12 septembre, nous serons en grève et dans la rue pour exiger le retrait des ordonnances qui cassent le Code du travail, et pour imposer l’embauche de tou-te-s nos collègues en situation de précarité.
CGT Enseignement Privé,
Montreuil, le 5 septembre 2017