3200 suppressions de postes dans les collèges et lycées !

    Le ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé dans la presse la suppression de 1.800 postes dans son ministère sur le budget 2019.

Dans le 2nd degré, ce seront même 3200 postes d’enseignant·es qui seront supprimés, dont 600 dans l’enseignement privé.

Cela représente 40 % des suppressions annoncées par le gouvernement pour l’ensemble de la fonction publique : on est loin de la priorité donnée à l’éducation. C’est bien plutôt la priorité donnée à l’austérité.

Les établissements du Second degré font face à une hausse démographique : ils assumeront pourtant la totalité des suppressions de postes d’enseignant·es, ce qui détériorera les conditions d’étude des jeunes.

Enfin, on nous annonce l’ajout dans les services des enseignant·es du second degré d’une deuxième heure supplémentaire imposée. Le prétexte invoqué étant que les enseignant·es acceptent souvent des heures supplémentaires… C’est oublier que depuis 2000 le pouvoir d’achat des personnels a baissé de 14 %. Le ministre n’a pas besoin de créer un « observatoire du pouvoir d’achat des enseignants », la CGT veut bien lui communiquer les chiffres.

Nous nous opposons à cette mesure car elle augmente le temps de travail des enseignant·es, pèse sur leur vie professionnelle et familiale, et est discriminante puisque la rémunération par primes et heures supplémentaires creuse les écarts de salaire déjà existants entre les femmes et les hommes.

    Le 1er degré semble mieux loti. Ce n’est pourtant pas si sûr : les créations de postes annoncées ne devraient être destinées qu’au dédoublement dans un nombre très faible de quartiers. Il n’est pas exclu de voir également des suppressions de postes dans les petites écoles…

La CGT Enseignement Privé est attachée à une Éducation Nationale de qualité pour les élèves et pour les personnels.

Nous portons d’autres propositions, et notamment :
– la création de postes statutaires en nombre suffisant ;
– la titularisation des personnels précaires ;
– le dégel du point d’indice et
– l’augmentation immédiate des salaires et des retraites de 400 euros pour toutes et tous.
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