L’ébullition sociale qui déstabilise actuellement le gouvernement Macron touche évidemment les enseignant·es notamment ceux de l’Enseignement privé sous contrat.
Le mouvement des Stylos rouges, son manifeste et les enseignant.es qui l’animent prônent – et c’est très nouveau – l’union des personnels de l’Education nationale, de l’Enseignement agricole public comme privé, 1er comme 2nd degré. En cela, il répond à une aspiration du champ de l’Education (cf notre enquête réalisée début janvier 2019) et à une revendication essentielle de la CGT-EP.
Dans ce contexte, la CGT Enseignement privé appelle donc à participer à tou·tes les mobilisations, grèves et manifestations au niveau local comme national à l’initiative des camarades de l’Enseignement public, privé comme des Stylos rouges.
Plus particulièrement, la journée de grève du 24 janvier 2019 doit permettre d’unifier l’ensemble des enseignant.es et démontrer notre détermination à faire reculer le gouvernement Macron-Blanquer et à obtenir en urgence :
- une augmentation de nos salaires et la suppression des jours de carence ;
- la résorption de la précarité ;
- le retrait des réformes Blanquer (lycée, lycée pro, suppressions de postes, et droit de réserve agents publics, heures supplémentaires imposées) ;
- la réduction des effectifs par classe.
Nous précisons en outre que nous nous inquiétons de la dérive sécuritaire initiée par le gouvernement (répression des mobilisations lycéen.nes, dévoiement du plan Vigipirate …)
Enfin, nous avons rencontré les 6 autres organisations syndicales de l’Enseignement privé afin de nous accorder sur les actions à entreprendre. Vous trouverez ci-dessous le communiqué intersyndical qui est issu de la réunion du 15 janvier 2019.
COMMUNIQUE DE PRESSE INTERSYNDICAL ENSEIGNEMENT PRIVÉ
Paris, le 17 janvier 2019
La mobilisation des « stylos rouges » fait émerger une profonde colère des enseignantes et enseignants de l’Éducation nationale et de l’Agriculture. Sept organisations syndicales de l’enseignement privé représentant ces personnels, attentives à cette colère, ont décidé, par ce communiqué commun, de réaffirmer les revendications qu’elles portent, pour certaines, depuis de nombreuses années.
Ces revendications sont les suivantes :
- La revalorisation immédiate des salaires ;
- Le refus d’une deuxième heure supplémentaire imposée ;
- Une amélioration des conditions de travail : baisse du nombre des élèves par classe, création des postes nécessaires, reconnaissance de la charge des enseignantes et enseignants… ;
- L’équité de traitement entre les enseignantes et enseignants du premier degré et du second degré ;
- La résorption de la précarité de l’emploi : nouveau plan de titularisation des emplois précaires… ;
- L’arrêt des réformes en cours qui entraînent des pertes d’emplois et ne prennent pas en compte l’avis des personnels.
Il y a trop longtemps que les agents sont confrontés au mépris de notre employeur, l’État.
L’Éducation doit être une priorité pour le Gouvernement : elle sera garante de la construction du Monde de demain et de son émancipation.
Les sept organisations syndicales demandent à être reçues en urgence, toutes ensemble, par le ministre de l’Éducation nationale et le ministre de l’Agriculture.
Communiqué de presse (version pdf) Courrier intersyndical au Ministère de l'Education Nationale Courrier intersyndical au Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation