Dernière minute : la réaction du RN « Dites aux associations, syndicats et partis de gauche [...] On s’en occupera particulièrement quand on sera au pouvoir, c’est-à-dire très prochainement, et on les mettra hors d’état de nuire ». (article du Télégramme le 29/01/2020)
Le jeudi 30 janvier, Marine Le Pen viendra à Brest, pour donner une conférence de presse à l’hôtel Continental.
Nous n’entendons pas être simples spectateurs·trices de la montée des « idées » de l’extrême droite dans la société.
Nous sommes déterminé·es à les combattre, résolu·es à dénoncer leurs conséquences notamment les glissements idéologiques opportunistes qui se multiplient sur l’échiquier politique actuel.
Nous appelons donc la population brestoise à se mobiliser contre ces projets haineux.
L’extrême droite est le pire ennemi des travailleuses et des travailleurs
Non, le FN/RN ne défend pas les « intérêts communs » de tou·tes les travailleurs·euses. De père en fille, ses réflexes restent les mêmes : la lutte contre les personnes immigré·es et issues de l’immigration notamment à travers la stigmatisation des populations musulmanes ou perçues comme tel, la baisse des « charges » qui financent la protection sociale, la relance d’un modèle familial unique et normatif, la fermeture des frontières…
Le mouvement social en opposition à la réforme des retraites est soutenu par 70% de la population. Le FN/RN sait qu’il ne peut se couper de cette majorité pour arriver au pouvoir. Alors il manœuvre, cherche à se dédiaboliser. Il met en sourdine ses attaques féroces contre les syndicats ouvriers (notamment contre la personne de Philippe Martinez). Il multiplie les amalgames entre les « black blocs », les « casseurs » et de prétendues « milices d’extrême gauche ». Il cache son soutien aux secteurs les plus violents de la police, ceux qui blessent gravement Gilets jaunes ou syndicalistes. Pour autant, son programme économique et social reste basé sur la discrimination et la « préférence nationale » qui divisent les travailleurs·euses.
Les tentatives de créer des syndicats FN ont été un échec cuisant. Aujourd’hui, l’extrême droite veut gagner des villes, en espérant engranger la colère populaire et se placer, comme seul opposant à la politique de Macron.
Nous ne sommes pas dupes de ces ambitions électoralistes. Le FN/RN ne fait descendre personne dans la rue : Marine Le Pen et ses sbires ont soif de pouvoir et veulent juste récupérer les voix de celles et ceux qui, depuis près de deux mois, défilent dans les rue.
L’extrême droite tue
La marque de fabrique de l’extrême droite est d’imposer ses « idées » par la violence, voire la terreur. Parce qu’elle s’autorise à la violence jusqu’à parfois à tuer celles et ceux qu’elle désigne comme ses ennemi·es, l’extrême droite n’est pas une idéologie comme une autre. A Marseille, le 21 février 1995, Ibrahim Ali est tué par balles par des colleurs d’affiches du FN. A Paris, le 1er Mai 1995, le Front national manifeste à Paris : Brahim Bouarram, un homme de 29 ans, bousculé par des skinheads, tombe dans la Seine et meurt noyé. Le 5 juin 2013, le militant antifasciste Clément Méric est tué par des skinheads d’extrême droite formés par Serge Ayoub, soutien de Marine Le Pen. Le 28 octobre 2019, un ancien candidat FN tire sur deux personnes devant la mosquée de Bayonne… Le fanatique d’extrême droite qui a commis l’attentat de Christchurch affirme que les facteurs déterminants de ses meurtres ont été la défaite à la présidentielle de 2017 de Marine Le Pen tout en faisant référence à la théorie du « grand remplacement ». Et encore récemment les étudiant·es engagé·es dans le mouvement social on eu à subir les attaques violentes de groupuscules fascistes dans plusieurs facultés.
Brest, c’est Brest la Rouge, Brest ville pour la Paix, Brest ville ouvrière et grand port breton ouvert sur le monde à l’opposé des idées étriquées et simplistes prônées par l’extrême droite.
L'appel inter-orga en version imprimable