Communiqué de presse CGT Enseignement privé, SNUipp, SnFOlc, SnudiFO, Sud Educ et le SUNDEP Solidaires
Echo dans la presse : Le Télégramme du 7 mai 2020
Les élèves ne doivent pas revenir en classe avant septembre, dans le Finistère dans l’enseignement public comme dans l’enseignement privé.
Les protocoles mis en place nationalement et déclinés localement laissent deux choix : soit ils ne sont pas respectés et l’école est un lieu où les élèves, les familles et les personnels sont en danger ; soit ils sont respectés et l’école se transforme en un mélange de caserne, de centre de désinfection et au mieux de garderie.
Dans ces deux cas et sans compter l’urgence de la mise en place de ces protocoles sanitaires, l’école ne tient plus son rôle éducatif.
En CHSCT pour l’enseignement public, en Comité Social et Economique pour l’enseignement privé sous contrat, des représentants syndicaux ont pu constater que rien n’est prêt, que le matériel d’hygiène et de sécurité n’est toujours pas sur place, que l’organisation des établissements reste terriblement floue.
Dans le public comme dans le privé, des chefs d’établissement, des directeurs, mis sous pression, choisissent quelques mesures parmi un vaste protocole afin d’ouvrir coûte que coûte pour répondre aux injonctions gouvernementales : « absolument retrouver le chemin de l’école ».
Pourtant, rassurés par les discours du gouvernement et par de nombreux chefs d’établissement, des parents imaginent que tout ira bien, et ils sont nombreux à avoir inscrits leurs enfants pour un retour en classe.
Parce que cette seconde rentrée de l’année va avoir lieu dans quelques jours, nous tirons la sonnette d’alarme : il est encore temps de faire machine arrière, ne mettons pas en danger la santé des élèves, des familles et des personnels, et donc de toute la population. Respectons le bon sens : si l’on veut éviter une nouvelle vague épidémique, évitons les regroupements dans des lieux confinés, évitons donc de rouvrir nos écoles !
Jean-Michel Blanquer, le Ministre de l’Education Nationale, a fait de la réouverture des écoles « une question d’honneur ». Pour nous, personnels de l’enseignement public et de l’enseignement privé, il s’agit bien d’une question de santé et de sécurité : les semaines à venir doivent être consacrées au travail à distance et à la préparation de la rentrée de septembre pour que la classe reprenne effectivement.
Une alerte sociale a été conjointement envoyée à la DASEN du Finistère par un ensemble de syndicats de l’enseignement public et privé.
Brest, le 6 mai 2020