Appel de la coordination des travailleurs de la langue et de la culture bretonne

 

20 septembre : les mobilisations à Guingamp, à Morlaix et Commana , à Pontivy

Travailleurs et Travailleuses de la langue bretonne !

Prenez part aux journées d’action le 21 et 22 septembre !

La langue bretonne crée des emplois !

Brezhoneg = postoù-labour

En juin dernier  à l’occasion de l’arrivée de la Redadeg, près de 15 000 breton·nes défilaient dans les rue de Guingamp pour s’opposer à la décision du Conseil Constitutionnel annulant en partie la loi Molac sur les langues dites régionales, et déclarant l’enseignement immersif anticonstitutionnel.

C’était le point culminant d’une série de mobilisations en faveur de l’enseignement en langue bretonne dans toutes les filières et pour une Convention Etat Région pour la transmission et l’usage des langues Bretagne ambitieuse et à la hauteur des attentes des bretons.

Le 10 juin dernier deux députés ( Y. Kerlogot et Ch. Euzet ) de la majorité présidentielle étaient missionnés pour trouver une solution à cette situation et nous promettaient par voie de presse une rentrée sereine.

La rentrée est tout sauf sereine.

Dans l’enseignement bilingue public on dénombre de multiples difficultés : fermetures, projets d’ouvertures non aboutis, difficultés de recrutement…

Dans le secondaire aux lycées de Guingamp, Morlaix et dans les collèges de Callac, Plouha, Lanmeur, Ploemeur, St-Brieuc et dans le primaire à Cléder, Cleden-Poher, Morlaix, Ploezal-Runan, Montfort-Sur -Meu, Languidic.

Dans les écoles Diwan les classes des collèges du Releg-Kerhuon et de Plesidy sont surchargées notamment par ce qu’y sont accueillis les élèves à qui l’état n’est pas capable d’offrir la continuité pédagogique dans la filière bilingue publique (jusqu’à 40 élèves par classe !!)

Certains aspects de la loi Molac n’ont pas été abrogés, Notamment ceux indiquant que l’Education Nationale se devait de respecter la continuité pédagogique dans le secondaire pour le bilingue public.
Ce service public ne respecte donc pas la loi.

Pour Diwan, les mairies concernées doivent verser le forfait scolaire aux établissements Diwan accueillant des enfants de leurs communes. Beaucoup s’en exonèrent. Le Conseil Régional de Bretagne a été élu en promettant « plus de Bretagne et moins de Paris » comme l’indiquait sont président Loig Chesnais-Girard.

Tout le personnel politique désormais élu dans les majorités départementales et régionale est venu manifester à Guingamp et s’est engagé pour la langue bretonne.
Le rapport de Yannick Kerlogot et Ch. Euzet ne résoud rien et ne nous garantit pas une rentrée sereine.

Pire nous venons d’apprendre l’existence, jusque là cachée d’un rapport rédigé en 2019 par deux inspecteurs généraux de l’éducation nationale ; Yves Bernabé et Sonia Dubourg Labrovv sur l’enseignement immersif en langue bretonne à Diwan.

Les conclusions du même rapport peuvent s’appliquer à l’enseignement immersif pratiqué  dans n’importe quelle filière d’enseignement. Ce rapport, tout en reconnaissant la qualité et l’efficacité des écoles Diwan , ainsi que de la pédagogie par immersion,  préconise de réduire le nombre d’heures dispensées en breton sur le temps scolaire et passer au crible de la légalité les contrats d’associations liant Diwan et l’Education Nationale.

Sous prétexte que Diwan est devenu un des symboles de la Bretagne ce rapport préconise depuis 2019 de liquider Diwan. Le conseil constitutionnel a déclaré en mai 2021 l’enseignement immersif « anticonstitutionnel ». Si le rapport est mis en pratique c’est la mort de DIWAN et les pratiques immersives dans l’enseignement bilingue public seront mortes-nées.

Le Conseil Régional de Bretagne n’a pas dit un mot face à cette nouvelle attaque.

Les élus du Conseil Régional comptent-ils discuter avec l’Etat sur la nouvelle convention Etat-Région autour de la transmission des langues de Bretagne sans demander au préalable la mise à la corbeille de ce document ?
Nous ne les avons pas entendus. Pas plus, ou trop peu, que sur les difficultés rencontrées à la rentrée.
C’est regrettable.

Travailleurs de la langue bretonne, vous la faites vivre au quotidien avec peu de moyens . Rappelons aux élus leurs promesses.
La langue bretonne vivra, nos filières d’enseignement doivent se développer en toute sérénité et non vivoter en subissant austérité budgétaire, incompétences et hostilité de l’Etat central.

Dans les écoles, collèges, lycées, avec les parents, élèves et collègues de toutes les filières, personnels de radios, journalistes TV, salariés de Centres Culturels et ententes de pays, de l’OPLB, des Centres de Formations Professionnelles, des cours du soirs, stagiaires, titulaires, ATSEM et non-enseignants, et personnels administratifs, des creches et centre de loisirs, acteurs de la filière audiovisuelle et cinematographique,  compagnies de Théatres, salariés de l’édition ….

Le 21 septembre prochain mobilisez-vous sur votre lieu de travail avec vos collègues en organisant, un rassemblement, une conférence de presse, une action autour du mot d’ordre « Brezhoneg = Postoù Labour » et publiez les photos sur les réseaux sociaux.

Le 22 septembre rendez-vous à Karaez à 16h devant château de Kerampuilh pour faire part de notre colère et de nos revendications , (nous voulons etre reçus par Ch. Troadec Vice Président en charge des langues de Bretagne ) :

  • La continuité pédagogique dans le secondaire dans le public bilingue et la mise à disposition de personnel pour surmonter les difficultés listées dans le primaire.
  • L’augmentation de la Dotation Globale Horaire pour les collèges Diwan de Plesidy et du Relecq-Kerhuon qui doivent pouvoir embaucher et dédoubler les classes.
  • Le versement effectif du forfait scolaire par toutes les communes à Diwan ce qui permettra d’améliorer les statuts des personnels non enseignants et les conditions de travail.
  • L’augmentation du nombre de postes aux concours d’enseignants bilingues dans le privé, dans le public et à Diwan. Dans le primaire comme dans le secondaire.
  • Une offre accrue de matières enseignées en langue bretonne dans les filières bilingues au collège comme au lycée.
  • Une condamnation claire et sans équivoque par la Région Bretagne des préconisations du « Rapport Yves Bernabé /Sonia Dubourg Labrovv » qui vise à liquider l’immersion et Diwan.
  • Une communication par la Région Bretagne du contenu du projet de convention Etat/Region sur la politique linguistique qui n’a pas avancé depuis…février 2021.
  • Une expression du Conseil Régional de Bretagne sur la piètre et décevante contribution de Y. Kerlogot et Ch. Euzet qui envisagent l’Etat central comme seul organisateur de la compétence d’enseignement bilingue.
  • L’augmentation du nombre de matières pouvant être passerez au DNB comme baccalauréat en langue bretonne comme le réclame  en autres les lycéens et les collégiens Diwan.
  • Le droit de pouvoir pratiquer l’enseignement immersif en breton dans toutes les filières comme cela est possible au Pays Basque nord où l’académie de Bordeaux vient de valider l’ouverture de quatre classes bilingues publiques immersives.
  • Le retour de enseignement du breton à l’université de Nantes et la contractualisation de l’école Diwan de Saint Herblain qui aurait déjà du intervenir.
  • L’augmentation significative du budget de la langue bretonne par le Conseil régional de Bretagne. Cette augmentation est indispensable au développement des activités en breton notamment par la création de postes. La présence de la langue sur le terrain et les propositions d’activités pour tous les publics est indispensable à une politique linguistique cohérente.
  • L’engagement d’une communication ambitieuse sur l’image de la langue à l’échelle de la Bretagne (pays Nantais inclus).

Coordination des Travailleurs de la langue et de la culture bretonne , soutenue par : CGT EDUC 22, CGT EDUC PRIVE BZH, UL CGT GWENGAMP, SOLIDAIRES EDUC 22 , CFDT EP 29, SNUIPP 44 et 29


Galv da labourerien ha labourerezed ar brezhoneg !

Brezhoneg = postoù labour !

Kemerit perzh e daou zevezh stourm d’an 21 ha 22 a viz Gwengolo !

E miz Mae tost da 15 000 Breizhad.ez o doa dibunet e straedoù Gwengamp evit enebiñ ouzh ar c’huzul-bonreizhel en doa nullet ul lodenn eus al lezenn « Molac » diwar-benn ar yezhoù a reer rannvro anezho ha disklêriet e oa divonreizhel ar c’helenn dre soubidigezh. Kement-se a oa bet dibenn uhelañ ur c’houlzad stourm evit ar c’helenn brezhoneg en holl hentadoù hag evit ma vo un emglev stad-rannvro diwar-benn an implij ha treuzkas yezhoù Breizh a-zoare hag a glotfe gant azgoulennoù ar Vretoned hag ar Bretonezed.

D’an 10 a viz Even daou gannad eus luskad prezidant ar Republik (Y. Kerlogot ha Ch. Euzet) a oa bet roet ar gefridi dezho da gavout un diskoulm da heul an degouezh-se ha prometet o doa deomp dre hanterouriezh ar c’hazetennoù e vije seder an distro-skol.

N’eo ket seder tamm ebet an distro-skol.

En deskadurezh divyezhek publik ez eus bet renablet un tamm mat a ziaesterioù : klasoù serret, raktresoù digeriñ n’int ket bet kaset da benn, diaezamantoù da duta skolaerien…

En eil derez e liseoù Gwengamp ha Montroulez hag e skolajoù Kallag, Plouha, Lanneur, Plañvour, S. Brieg, hag er c’hentañ derez e Kleder, Langidig, Kledenn, Montroulez, Pleuzal-Runan, Moñforzh…

Er skolioù Diwan klasoù skolajoù ar Releg ha Plijidi zo karget-mat peogwir eo bet degemeret ar vugale n’o deus ket kavet plas en deskadurezh publik kar n’eo ket bet gouest ar stad da ginnig ar c’hendalc’h pedagogel dezho (betel 40 bugel dre glas!)

Darn eus al lezenn Molac zo talvoudus c’hoazh :

Da skouer e rank an deskadurezh-stad doujañ d’ar c’hendalc’h pedagogel en eil derez evit an hentad publik divyezhek. Ne vez ket doujet d’al lezenn gant ar servij publik.

Evit Diwan e rank an tiez-kêr a gas bugale davit ar skolioù Diwan paeañ an treziad skol evit bugale o c’humun. Kalz a chom hep en ober.

Kuzul-Rannvro Breizh zo bet dilennet en ur brometiñ « nebeutoc’h a Bariz ha muioc’h a Vreizh », evel m’en lavare an Ao. Prezidant Loig Chesnais-Girard.. An holl zilennidi pe strolladoù e penn an departamantoù hag ar Rannvro a oa deuet da Wengamp da vanifestiñ ha roet o ger da zifenn ar brezhoneg.

Danevell Yannick Kerlogot ha Ch. Euzet n’en deus ket diskoulmet mann ebet ha n’eo ket talvoudus da sederaat an distro-skol.

Gwashoc’h c’hoazh, emaomp o paouez gouzout e oa bet kuzhet deomp un danevell all savet e 2019 gant daou enseller eus an deskadurezh-stad : Yves Bernabé ha Sonia Dubourg Labrovv, diwar-benn ar c’helenn dre soubidigezh e Diwan. O c’hinnigoù a c’hellfe bezañ implijet en holl hentadoù.

Anzav a reont ez eo efedus hag a galite deskadurezh ar skolioù Diwan, hag ar c’helenn dre soubidigezh, aliañ a reont koulskoude digreskiñ an niver a eurioù kelennet e brezhoneg war an amzer skol. Evel ma kinnigont sellet pizh ha klotañ a ra gant al lezenn ar c’hevratoù kevrediñ etre Diwan hag an deskadurezh-stad.

Peogwir ez eo deuet Diwan da vezañ unan eus arouezioù Breizh e kinnig danevell 2019 diskar Diwan. Ar C’huzul-bonreizhel en deus disklêriet e miz Mae emañ enepvonreizhel ar c’helenn dre soubidigezh. Mard eo lakaet e pleustr ar pezh a ginnig an danevell e vo Diwan en arvar da vervel ha ne vo ket tu da vont gwall bell war hent ar soubidigezh en deskadurezh publik.

N’eus ket bet ger ebet gant ar c’huzul-rannvro evit taliñ ouzh dagadenn nevez mañ.

En soñj emañ dilennidi Kuzul Rannvro Breizh da gaozeal gant ar Stad diwar-benn an emglev Stad-Rannvro evit treuzkas ha kelenn Yezhoù Breizh hep goulenn da gentañ-tout e vije korbellet an diell-se ?

N’hon eus ket klevet anezho. Pas muioc’h pe re nebeut diwar-benn diaesterioù an distro-skol. Siwazh.

Labourerien ha labourerezed ar brezhoneg, ganeoc’h eo vez lakaet an traoù da dreiñ war an tu mat ha kement-se gant nebeut a arc’hant !

Degasomp da soñj d’an dilennidi ar pezh o deus prometet !

Ar brezhoneg a vevo, rankout a ra hon hentadoù mont war gresk en ur mod seder ha n’eo ket krakvevañ en ur c’houzañv ar rusterioù ekonomikel, an divarregezhioù, hag enebiezh ar Stad pe ur maodiern bennak.

Er skolioù, skolajoù, liseoù gant ar skolidi, ar gerent, ar genseurted en holl hentadoù, implijidi ar radiooù, ar gelaouennerien skinwel, gopridi ar c’hreizennoù sevenadurel, re an an emglevioù-bro, kelennerien kentelioù-noz, stajidi, implijidi titlet, GWATASMed , implijidi nann gelennerien, pe labourerien ar melestradur pe an OPAB , ar magourioù, ar c’hreizennoù dudi , aktorien ha tud oberiant er c’hleweled hag er sinema pe er c’hompagnunezhioù c’hoariva, gopridi an embann…

D’an 21 a viz Gwengolo kemerit perzh er stourmadeg war ho lec’h labour gant ho kenseurted en ur aozañ un emvod-kelaouiñ, un dolpadeg , un oberenn bennak dindan ar ger-stur : « brezhoneg = postoù labour » hag embannit ar poltredoù war ar rouedadoù sokial

D’an 22 a viz Gwengolo e Karaez da 4e gm. dirak Kastell Kerampuilh a-benn lakaat hon azgoulennoù da vezañ klevet, fellout a ra deomp bezañ degemeret gant Ch. Troadeg besprezidant ar Rannvro e-karg eus ar brezhoneg:

– Ar c’hendalc’h pedagogel en eil derez en deskadurezh publik divyezhek hag un doare da duta tud evit tremen dreist ar skoilhoù en eil derez.

-Kresk an debarzhadur hollek a eurvezhioù (DHE) e skolajoù Diwan Plijidi hag ar Releg a rankfe tuta ha daouhanteriñ ar c’hlasoù.

-An treziad skol evit gwir a-berzh an holl gumunioù da Ziwan ar pezh a servijo da wellaat an doareoù da labourat ha stad an implijidi nann gelennerien.

-Kresk ar postoù evit ar c’henstrivadegoù kelennerien divyezhek en hentadoù prevez, publik hag e Diwan. Er c’hentañ koulz hag en eil derez. En Akademiezh Roazhon hag e Naoned.

  • Ur c’hinnig ledanoc’h a zanvezioù kelennet en deskadurezh publik ha prevez er skolaj hag el lise.
  • Un distaol splann ha sklaer a-berzh ar Rannvro diwar-benn danevell Yves Bernabé ha Sonia Dubourg Labrovv a zo e bal diskar Diwan hag ar soubidigezh.
  • Ur poent kelaouiñ gant Rannvro Breizh da c’houzout pelec’h amaomp degouezhet gant an emglev Stad-Rannvro diwar-benn Yezhoù Breizh a zo chomet sac’het abaoe miz C’hwevrer 2021.
  • Un distaol splann ha sklaer a-berzh ar Rannvro diwar-benn labour didalvout ha dipitus Y. Kerlogot ha Ch. Euzet a zo en soñj da fiziañ d’ar Stad hepken aozadur ar c’helenn divyezhek.
  • Kresk an danvezioù a c’hellfe bezañ e brezhoneg evit ar Breved hag ar Bak evel ma vez goulennet gant liseidi ha skolajidi Diwan e-mesk re all.
  • Ar gwir d’ober gant ar c’helenn dre soubidigezh en holl hentadoù evel ma c’heller en ober e hanternoz bro Euskal e-lec’h m’eo bet asantet gant akademiezh Bourdel digeriñ pevar c’hlas publik dre soubidigezh.
  • Distro kelenn ar brezhoneg e Skol-Veur Naoned ha kevratañ skol Diwan Sant-Ervlan a zlefe bezañ bet graet dija.
  • Kresk frank budjed ar brezhoneg gant Kuzul-rannvro Breizh. Ur c’hresk ret da zioren an obererezhioù brezhonek en ur grouiñ postoù labour. Ur plas ledan d’ar brezhoneg er vuhez foran hag ur c’hinnig a obererezhioù brezhonek liesseurt evit an holl zo ret evit ur politikerezh yezh poellek.
  • Evit ma vo difennet ha broudet war un ton bras hor yezh gant ar Rannvro war dachenn Breizh a-bezh (gant bro Naoned).

Kenurzhierezh Labourerien/Labourerezed ar brezhoneg ha sevenadur Breizh, harpet gant : CGT EDUC 22, CGT EDUC PRIVE BZH, UL CGT GWENGAMP, SOLIDAIRES EDUC 22 , CFDT EP 29, SNUIPP 44 et 29

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