Avec la flambée des prix des carburants, être délégué·e auxiliaire (enseignant·e non titulaire) dans l’enseignement privé devient de plus en plus intenable. En effet, nous sommes souvent sur des établissements très éloignés de notre domicile, voire sur plusieurs établissements, et le prix à la pompe a un impact direct sur nos revenus pourtant bien maigres. Afin de pallier les difficultés de recrutement, le ministère lâche quelques améliorations sur les rémunérations. Ces améliorations sont encore insuffisantes, seule la mobilisation peut nous permettre d’obtenir de réelles augmentations de salaire. 

DES AVANCÉES DANS LE PREMIER DEGRÉ

La totalité des délégué·es auxiliaires MA2 du premier degré ayant une licence sont désormais sur la grille des MA1. Dans l’académie de Rennes, cette mesure est entrée en application au 1er janvier 2022 avec un effet rétroactif pour les mois de septembre à décembre 2021. C’est la raison pour laquelle la paye de janvier a été meilleure pour une partie d’entre nous.

Le reclassement dans la grille des MA1 se fait à l’échelon comportant un salaire égal, ou à défaut, immédiatement supérieur à celui dont ils bénéficiaient dans la grille MA2 (voir tableau reclassement). Nous invitons chaque maitre délégué du premier degré à vérifier si son reclassement respecte son ancienneté.  Si ce n’est pas le cas, contactez la cgt-ep Bretagne.

ATTENTION, LE RECTORAT NE RECONNAIT PAS TOUTE L’ANCIENNETE

Les délégué·es auxiliaires bénéficient d’un avancement à l’ancienneté. Cela signifie que de manière régulière (tous les 3 ou 4 ans), elles et ils passent à l’échelon supérieur de leur grille de rémunération et bénéficient d’une augmentation de salaire. Cet avancement est normalement mis en œuvre par les rectorats de manière automatique.

Cependant, le rectorat de Rennes, ne reconnait pas la totalité de l’ancienneté des délégué·es auxiliaires notamment :

    • Lorsqu’elles et ils sont en CDD ;
    • Lorsqu’elles et ils ont eu une coupure dans leur contrat (congé parental, travail dans le public…).

Pourtant toutes les années en tant que délégué·es auxiliaires doivent être prises en compte dans le calcul de l’ancienneté.

Afin de faire respecter les droits des délégué·es auxiliaires, la cgt-ep Bretagne demande à tous les délégué·es auxiliaires de faire remonter leur situation en complétant ce sondage.

 

PETITION : POUR UNE RECONNAISSANCE DE L’EXPERIENCE PROFESSIONNELLE ET DES DIPLOMES

Le ministère de l’Education Nationale a décidé de nous donner un « petit coup de pouce » en permettant aux rectorats de reclasser les délégué·es auxiliaires à un niveau de rémunération plus élevé dans leur grille. Ce reclassement peut se faire en fonction de :

    • L’expérience professionnelle en lien avec la discipline ;
    • Des diplômes obtenus ;
    • De la rareté des candidats pour une discipline.

Cependant, le ministère laisse aux rectorats, le choix sur la manière de prendre en compte ces paramètres. Ce qui signifie que dans chaque académie, les revalorisations de salaire dépendront de la capacité des enseignants à faire entendre leurs revendications.

Pour la CGT Bretagne, le minimum c’est ce qui existe dans le public dans notre académie :

    • +2 niveaux, pour un diplôme de niveau bac +5 ;
    • +1 niveau, par palier de 3 années d’expérience professionnelle ;

Le rectorat ne donne rien de gaité de cœur, si l’on ne se mobilise pas, il est fort à parier que rien ne soit obtenu. 

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