8 mars 2025 : grève féministe !

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Carte des mobilisations pour le 8 mars 

Communiqué intersyndical : à 8 pour le #8mars
Tract 8 mars CGT Éduc : 8 mars 2025, égalitaire, antifasciste
Communication FERC-CGT : Le 8 mars : on arrête tout !
Communiqué intersyndical : 8 mars : Égalité réelle, une urgence pour les personnels et les élèves
Tract intersyndical 8 mars : Pour les droits des femmes au travail, à l'école et dans la société  
Site de l'UFSE CGT : Le 8 mars 2025 : Grève féministe !
Site de l'UGICT-CGT : 8 mars : se rassembler pour avancer !
Site confédéral : 8 mars : on se lève et on manifeste

La publication cette semaine par l’INSEE des chiffres 2023 des inégalités de salaires entres les femmes et les hommes dans le secteur privé avec 22,2% d’écart (34% en 1995) rend toujours aussi nécessaire la grève féministe du 8 mars et la lutte pour l’égalité au quotidien. Soyons nombreux et nombreuses pour revendiquer l’égalité des salaires et des pensions (38% d’écart à la retraite), la transposition de la directive transparence salariale, la fin des temps partiels imposés, la revalorisation des métiers à prédominance de femmes, la mixité des métiers, des carrières égales tout au long de la vie, la réduction du temps de travail avec les 32 heures et la retraite à 60 ans, ainsi qu’un service public de la petite enfance à la hauteur des besoins.

En bref :

En 2023, 22,2% d’écart en raison d’une différence de volume d’heures travaillées entre les femmes et les hommes car elles sont moins souvent en emploi et davantage en temps partiel.

De même les mères perçoivent 29,9% de moins que les pères et ces écarts se creusent à 40,9% pour les parents de plus de 3 enfants.

En neutralisant l’effet du volume d’heures travaillées sur les inégalités, l’INSEE identifie les autres causes des 14,2% restant :

  • Les femmes n’exercent pas les mêmes métiers et ne travaillent pas dans les mêmes entreprises et secteurs ;
  • Les plus bas salaires sont occupés à 54% par des femmes alors qu’elles occupent 42% des emplois dans le privé ;
  • Elles ne représentent que 24% des 1% des emplois les mieux rémunérés.

Et dans la Fonction Publique ?

La Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique invisibilise le volume et le temps de travail et met en avant l’écart de salaire en équivalent temps plein qui est pour l’ensemble de la Fonction Publique de 10,5% (salaire moyen net mensuel est de 2 427 euros pour les femmes et de 2 711 euros pour les hommes). Ce chiffre est plus élevé pour la fonction publique d’Etat (13,1%) et encore plus dans la Fonction publique Hospitalière (18,3%, ce chiffre doit en réalité être plus important car il ne prend pas en compte les externes des hôpitaux).

En 2023, dans la fonction publique, 20 % des agent∙es travaillent à temps partiel (26 % des femmes contre 9 % des hommes).

En 2023, les femmes occupent 63% des emplois et 67 % pour les contractuel·les, mais seulement 43 % des catégories A+.

Elles occupent 70 % des 10 % des postes les moins bien rémunérés et seulement 49 % des 10 % les mieux rémunérés.

Les écarts se creusent lorsqu’on parle du 1 % des postes les mieux rémunérés où elles ne sont plus que 39 % et des 10 plus hautes rémunérations dans les ministères, où elles ne représentent que 25 %.

Un écart toujours autour de 25%

Le focus de l’INSEE pour les salaires du privé, les écarts entre les femmes et les hommes sont de 22,2 %. Le salaire net moyen est de 21 340 euros annuels pour les femmes contre 27 430 euros pour les hommes. En 1995, il était de 34%.

L’enjeu de l’emploi et du temps de travail des femmes

Cet écart est en grande partie due à la différence de volume de travail annuel moyen : les femmes entrent plus tardivement sur le marché du travail, elles occupent seulement 42% des emplois du privé, elles sont davantage sans emploi et occupent la majorité des temps partiels.

D’ailleurs, une note de novembre 2024 du conseil d’analyse économique estime qu’en prenant en compte les femmes privées d’emploi, l’écart de revenu entre les femmes et les hommes se creuse à 30 %.

L’écart se creuse avec l’âge : il est de 24,9% pour les 60 ans et plus.

Entre 1995 et 2023, l’écart de volume de travail s’est réduit de 15 % à 9 %. On observe la hausse du volume de travail des femmes depuis 2000 qui se stabilise entre 2015 et 2021, puis baisse en 2022 et 2023.

La CGT revendique : la fin des temps partiels imposés et une négociation sur le temps partiel, les 32 heures, la retraite à 60 ans, des politiques publiques en faveur de l’égalité.

L’enjeu de la revalorisation des métiers à prédominance féminine

L’INSEE a neutralisé les effets du volume du travail sur les écarts salariaux ce qui permet d’identifier une autre cause importante de ces inégalités qualifiée de « la ségrégation professionnelle ». Cette dernière explique l’essentiel des 13,5 % de différence de salaire net en EQTP entre femmes et hommes. Il était de 22% en 1995.

L’INSEE explique en effet que « les femmes et les hommes n’exercent pas les mêmes métiers et ne travaillent pas dans les mêmes entreprises ou les mêmes secteurs. Parmi les vingt professions les plus courantes pour chacun des genres, qui représentent environ 38 % de l’emploi des femmes (secrétaires, employées administratives, nettoyeuses, etc.) et 30 % de celui des hommes (conducteurs routiers, ingénieurs en informatique, conducteurs livreurs, etc.), seules quatre leur sont communes. Les femmes sont particulièrement sous-représentées dans certains secteurs d’activité, comme la construction ou les transports : elles ne représentent par exemple que 0,6 % des maçons qualifiés et 3,0 % des conducteurs routiers. À l’inverse, seulement 4,7 % des secrétaires sont des hommes. »

Par ailleurs, l’écart augmente avec la taille de l’entreprise : 7 % dans les entreprises de -10 salarié∙es, 17 % dans les entreprises de 5000 salarié∙es ou plus et il varie selon le secteur d’activité : de 12 % dans l’industrie, il est de 23 % dans les services mixtes.

La CGT revendique la revalorisation des métiers à prédominance de femmes et la mixité des métiers.
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