Hier encore presque 3 ans après l’assassinat de Samuel Paty l’horreur a encore frappé un établissement scolaire. Dominique Bertrand, professeur de Lettres a été tué sur son lieu de travail.
L’émotion est très forte dans la communauté éducative et les enseignant·es sont pour la plupart choqué·es, attristé-es ou même apeuré·es.
Le ministère après une réunion avec certaines organisations syndicales a réagi banalisant les cours de 8h à 10h lundi 16 octobre uniquement pour le second degré.
Les professeur·es des écoles devraient donc retourner en cours comme si rien ne s’était passé et se contenter d’un moment d’échange à l’heure de midi.
La priorité est mise sur l’accueil des enfants coûte que coûte.
Les professeur·es des écoles se sentent déconsidéré·es dans la réaction ministérielle suite à cet évènement.
Leur émotion n’est aucunement prise en compte, elle est même méprisée. N’auraient-ils pas aussi besoin d’un temps d’échange, de mémoire ou de recueillement ?
Si l’on comprend que les élèves de maternelle ne soient pas associés par leur jeune âge, nos élèves principalement de cycle 3 auront aussi des questions. Il va falloir y répondre, un temps banalisé aurait aussi été bénéfique pour nous y préparer.
Nous comprenons évidemment les difficultés d’organisation que cela représente mais il est de bon ton de rappeler que l’école est un lieu d’apprentissage et non un mode de garde.
Gabriel Attal a froidement édicté l’organisation de cette journée de lundi sans aucune compassion pour les enseignant·es du premier degré. Il est le premier à parler de cours d’empathie. Il devrait peut-être se demander ce que ressentent les professeur·es des écoles face à autant de mépris.
NON M. Attal, l’émotion des enseignant·es n’est pas proportionnelle à l’âge des élèves.
L’école primaire est aussi un lieu d’émancipation où des professionnel·es œuvrent tous les jours à inculquer des valeurs fortes aux enfants pour qu’ils se construisent en tant que citoyen·nes.
Collectif premier degré CGT enseignement privé