Rentrée 2023 : l’école brûle !

Agenda local des luttes :
- 23 septembre contre le racisme et les violences policières : Brest 15h (Capucins), Vannes et Lorient 10h30 (pref et sous-pref), Hennebont 16h (Kerbihan) Rennes 14h (C.de Gaulle) St Malo 10h30 (Gare), Redon 11h (Pl Bretagne), St Brieuc 11h30 (Du Guesclin)
- 28 septembre pour le droit à l'avortement : Brest 18h (Liberté), Lorient 18h30 (A.Briand), Rennes 16h et 18h30 (République), St Brieuc 18h (Du Guesclin)
- 3 octobre pour les droits des AESH : Brest 14h (Wilson), Vannes et Lorient 12h30 (DSDEN) puis 13h30 (Bourse du travail de Vannes et Maison des associations Lorient), Rennes 12h (Rectorat), 
- 13 octobre grève intersyndicale et interpro :

Le Pacte vos questions à acad.rennes@cgt-ep.org et 06 85 26 46 36 ou 06 35 96 00 86

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  • L’année 2023 a été marquée par une très forte mobilisation contre la réforme des retraites.
  • Les personnels du privé sous contrat ont répondu présent·es de façon exceptionnelle, faisant grève en nombre malgré les remarques désobligeantes de certaines directions.
  • Durant l’été lors d’un remaniement ministériel Gabriel Attal a été nommé Ministre de l’Education Nationale. Pur produit de la Macronie, il ne fait aucun doute qu’il va poursuivre la politique destructrice démarrée par J-M. Blanquer.

Attal : un jeune réac ?

Les “nouveautés” de la rentrée arrivent par voie de presse, sans concertation avec les intéressé·es : comme d’habitude. Le programme ?

Éternel retour aux fondamentaux… Apprendre à lire, écrire, compter. Comme si ce n’était pas déjà le programme quotidien des élèves en élémentaire. L’idée de liberté pédagogique est remplacée par encore et toujours plus d’injonctions : sport, lecture, dictées et problèmes quotidiens, lecture de textes incarnant les valeurs de la République… On ajoute sans rien retirer.

Et puis … Marcher au pas ! G.Attal partage avec E.Macron une obsession de l’idée d’autorité que devrait incarner l’école. Synonyme d’un retour en arrière, cette idéologie conservatrice va à l’encontre de toutes les pédagogies enseignées aux professeur·es. Là où l’on prône la bienveillance, le nouveau ministre nous parle d’une école d’un autre siècle dans laquelle les personnels des établissements n’ont aucune envie de revenir.

Ultime coup de com’ de la rentrée : l’abaya. Diversion pour alimenter les médias et masquer les vrais problèmes: classes surchargées, conditions de travail des personnels difficiles, la crise du recrutement et les revalorisations salariales insuffisantes.

Coup de blouse dans le 56

Le passéisme ministériel s’illustre par une volonté de mise en place de l’uniforme. Ne soyons pas dupes, le but du gouvernement est de flatter la frange la plus à droite de son électorat.

Toujours avant-gardiste dans ce domaine, l’enseignement catholique breton n’a pas hésité à sauter le pas.

A Noyal-Muzillac, les élèves portent désormais la blouse. Vous ne rêvez pas, nous ne sommes pas à Argol au musée vivant des vieux métiers mais bien dans une vraie école avec de vrais petits élèves qui n’ont plus la liberté de se vêtir comme ils le souhaitent.

Test grandeur nature qui, si les équipes et les parents ne réagissent pas s’élargira sans nul doute à un port d’uniforme plus généralisé dans les années à venir.

Le port de l’uniforme ou de la blouse n’a jamais été obligatoire dans les écoles françaises, il s’agit d’un mythe colporté par la droite conservatrice.

Laïcité et enseignement catholique : un concept à travailler

Laïcité à géométrie variable: là où on n’hésite pas à stigmatiser certaines religions et cultures, on voit ici que le caractère propre et ses multiples interprétations ont bon dos.

Retour en force de pratiques conservatrices dans l’enseignement catholique breton avec les DDEC qui demandent aux établissements de faire pratiquer la bénédiction des cartables lors de la célébration de rentrée. Un prêtre et de l’eau bénite sont donc présents à cet effet.

Les célébrations sont pratiquées sur temps de classe avec obligation pour toutes et tous d’y participer au mépris de la liberté de conscience des élèves comme des personnels.


Il est encore une fois nécessaire de rappeler que les établissements en question sont sous contrat avec l’état et fonctionnent sur fonds publics. Cela entraine des obligations en contrepartie.

Voir article de la rentrée 2021 : La bigoterie est de retour

Il fait chaud dans les locaux !

L’actualité est brûlante, la température dans les classes aussi. Après un été plutôt humide la Bretagne vit une semaine de rentrée scolaire caniculaire.

Le retour à la réalité est difficile pour les élèves et les personnels quand on doit supporter des températures à plus de 35 ° dans des locaux non ventilés.

On peut se demander où vont les 8 milliards d’euros d’aides publiques et les contributions des familles quand on constate la vétusté de certains locaux – véritables passoires thermiques – notamment dans les petits établissements.

Le défi du dérèglement climatique concerne aussi l’enseignement catholique, et il va falloir que les OGEC agissent concrètement et programment la rénovation globale des locaux. Le bien-être au travail n’est pas une option facultative.

Et le breton dans tout ça ?

Malgré une convention Etat-Région sur la langue bretonne, plutôt ambitieuse en termes d’objectifs (30 000 élèves en filière bilingue et 50% des postes au CRPE, et la généralistaion progressive de l’enseignement de la langue bretonne d’ici 2026), on voit bien que le compte n’y est pas, et ce pour des raisons financières et donc politiques.

Sur le terrain nous constatons des manques de personnels, des classes surchargées à plusieurs niveaux, des remplacements faits par des enseignant·es non bretonnant·es, des personnels épuisés qui quittent le bilingue pour le monolingue ou pour changer de métier… Dans les écoles Diwan le problème de recrutement est également alarmant, avec un vivier à sec de remplaçant·es, des locaux vétustes, et des relations avec les communes parfois difficiles quant à l’application la loi sur le forfait scolaire.

Les centres de formation se vident : mais qui voudrait devenir enseignant·e bilingue dans ces conditions ?

Pourtant, les bénéfices de l’enseignement précoce des langues ne sont plus à prouver, tout comme l’importance pour les enfants de mieux connaître leur environnement proche, son histoire et sa culture. Tout cela pour les ouvrir au monde qui les entoure.

Mais non, Macron qui défend un pouvoir central et vertical, promeut des valeurs anciennes, en insistant sur la maîtrise de la langue française et les valeurs d’une République de plus en plus éloignée des réalités du terrain. Avec Attal, on continue de diviser, de polémiquer et de stigmatiser ! Les ministres successifs se contre-fichent des résultats de la recherche en didactique et continuent de fantasmer une école d’antan qu’ils n’ont jamais connue car elle n’a jamais existé ! Et comme d’habitude ils ne consultent pas les principaux·ales concerné·es…

Salaires 2023

Sans grande surprise, le miracle de la revalorisation de 10% sans conditions n’aura pas eu lieu (retrouvez tous les chiffres ici)

Maitres délégué·es : nouvelles grilles de salaire

Fini les appellations MA1 et MA2 et leurs grilles non révisées depuis des dizaines d’années.

À partir du 1er septembre 2023, l’évolution des salaires des maitres délégué·es suivra la grille des contractuel·les de l’enseignement public.

Vous souhaitez des précisions ? N’hésitez pas à nous contacter.

Rejoignez nous :

La CGT enseignement privé accompagne tous les personnels de l’enseignement privé sous contrat :
1er degré · 2nd degré –AESH · Agri · Diwan – OGEC · IME-ITEP Maîtres délégué·es
Les syndicats n’existent que parce qu’il y a des syndiqué·es, et qu’ils ne font rien sans que leurs actions soient décidées et portées par les salarié·es.

A la CGT-EP-BZH nous informons et défendons les personnels au quotidien dans les établissements et les accompagnons aussi lors du mouvement de l’emploi, changement d’échelon et promotions.

La CGT défend des valeurs humanistes et le refus de toutes discriminations.

Dans l’enseignement privé la CGT défend la laïcité et la liberté de conscience de tous les personnels.

 

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